Une semaine que je suis au pays du soleil levant, Nihon 日本 (où 日 signifie "soleil" et 本 "origine" ou "livre"), le Japon. Je vais ici résumer mon arrivé et mes premiers jours dans ce sumo bordel.
9/4/2006 - Jour 0
Tournée des bars, derniers au-revoirs puis les derniers préparatifs. Fainéant comme je suis, je décide de prendre un taxi et c'est pas donné !! 13,80 euros !! 3 voire 4 bonnes bières pour faire 15 minutes de voiture ! Fait chier sa mère la pute ! Enfin passons...
En attendant la navette qui doit m'amener à Francfort, j'ai la désagréable sensation d'avoir oublier d'éteindre une plaque de ma cuisinère. C'est complétement con, je sais, mais ce détail a réussi a me faire encore plus flipper. Heureusement je trouve le moyen d'envoyer un sms à Clément, l'un des gardiens de mon appart. L'angoisse redescendue d'un cran, je monte dans ce bus direction tsunamis et tutti quanti. Le trajet s'effectue assez rapidement mais une fois entré dans l'aéroport je n'ai qu'un mot à l'esprit : monstrueux !
J'installe mes bagages dans un quadri-diable fort pratique, j'escalade un escalier électrique (un escalator je crois...) et j'effectue de sublimes épingles à cheveux entre les voyageurs de tout bord à travers l'aéroport tout entier pour comprendre son fonctionnement (1ère fois que je me retrouve seul dans un tel endroit). Au bout d'une demi-heure, je vois comment cette structure avale les gens et je commence à me recentrer sur mon corps déjà fatigué (ben oui après une nuit blanche faut pas s'étonner). Et là c'est le drame, j'ai envie de pisser ! Et comment qu'on fait avec ses 10 000 affaires qu'on veut pas qu'on vous chourre une fois la quéquette à l'air ?? Et puis il est peu pratique d'emmener un engin -le quadri-diable, pas ma quéquette- qui passe difficilement les portes avec 25 283 hommes qui attendent eux aussi la vessie pleine devant, derrière et sur les toilettes mais qui, eux, ont eu la bonne idée d'être accompagnés par une femme (ils les ont peut-être loué, j'en sais rien) qui garde les précieuses affaires. Bref, je décide d'attendre l'enregistrement de mes bagages, dans une bonne heure... :(
Enregistrement, OK, pipi, OK, vérification du passeport, OK, fouille corporelle, OK, embarquement, OK. Prêt pour le décollage, ignition, GO !!! Et pour le coup, le voyage en avion ne m'angoisse pas le moins du monde. Je suis assis entre 2 femmes dont l'une plutôt pas mal, peut-être la vingtaine, plutôt sympa dans le peu d'échange que nous avons eu. Et oui car la fatigue aidant, je comprenais pas grand chose et surtout je parlais comme une merde !
En attendant la navette qui doit m'amener à Francfort, j'ai la désagréable sensation d'avoir oublier d'éteindre une plaque de ma cuisinère. C'est complétement con, je sais, mais ce détail a réussi a me faire encore plus flipper. Heureusement je trouve le moyen d'envoyer un sms à Clément, l'un des gardiens de mon appart. L'angoisse redescendue d'un cran, je monte dans ce bus direction tsunamis et tutti quanti. Le trajet s'effectue assez rapidement mais une fois entré dans l'aéroport je n'ai qu'un mot à l'esprit : monstrueux !
J'installe mes bagages dans un quadri-diable fort pratique, j'escalade un escalier électrique (un escalator je crois...) et j'effectue de sublimes épingles à cheveux entre les voyageurs de tout bord à travers l'aéroport tout entier pour comprendre son fonctionnement (1ère fois que je me retrouve seul dans un tel endroit). Au bout d'une demi-heure, je vois comment cette structure avale les gens et je commence à me recentrer sur mon corps déjà fatigué (ben oui après une nuit blanche faut pas s'étonner). Et là c'est le drame, j'ai envie de pisser ! Et comment qu'on fait avec ses 10 000 affaires qu'on veut pas qu'on vous chourre une fois la quéquette à l'air ?? Et puis il est peu pratique d'emmener un engin -le quadri-diable, pas ma quéquette- qui passe difficilement les portes avec 25 283 hommes qui attendent eux aussi la vessie pleine devant, derrière et sur les toilettes mais qui, eux, ont eu la bonne idée d'être accompagnés par une femme (ils les ont peut-être loué, j'en sais rien) qui garde les précieuses affaires. Bref, je décide d'attendre l'enregistrement de mes bagages, dans une bonne heure... :(
Enregistrement, OK, pipi, OK, vérification du passeport, OK, fouille corporelle, OK, embarquement, OK. Prêt pour le décollage, ignition, GO !!! Et pour le coup, le voyage en avion ne m'angoisse pas le moins du monde. Je suis assis entre 2 femmes dont l'une plutôt pas mal, peut-être la vingtaine, plutôt sympa dans le peu d'échange que nous avons eu. Et oui car la fatigue aidant, je comprenais pas grand chose et surtout je parlais comme une merde !
10/4/2006 - Jour 1
4 heures avant l'arrivé à Tokyo 東京 : j'ai pas vraiment dormi et pire, j'ai des brûlures d'estomac ! Et pas des brûlures de pédé !! Un mal qui vous ronge les tripes à vous faire chialer Mister T. Alors pour la discussion avec la gentille demoiselle sur ma gauche, c'est encore plus raté !
15 minutes après l'atterrissage, je me dirige à l'infirmerie : premier choc culturel ! Comment faire comprendre que ton bide se consume, que tu as la gerbe, des bouffées de chaleur et que tu tiens plus sur tes jambes ? J'essaie l'anglo-frenchie + "bouquin que t'as pas lu mais qui est super utile car cest un guide pratique franco-japonais que tu peux même sortir des phrases pour niquer". L'attentionnée infirmière me donne 2 médoc à avaler qui ne feront aucun effet à part un "beuark !" de dégoût : le Japon, les meilleurs pharmaciens au monde, peut-être, mais niveau goût il y a du progrès à faire !
Le stade ultime de l'horreur : la vérification du passeport ! 45 min à 1h d'attente !! Je ne sais pas comment j'ai réussi à tenir debout ??! A 10 minutes de la fin de la file je commence à avoir des soubresauts vomitifs. J'ai de plus en plus chaud, je m'imagine dans le métro de Tokyo pendant 3-4h avec cette valise aussi énorme que Carlos sans la chemise à fleurs, d'ailleurs elle est où ma valise, cela fait bien 1 heure que j'ai débarqué, les personnes ayant été dans le même vol que moi sont déjà toutes passées, je voyais mon ex-voisine de gauche avoir bien 20 min d'avance sur moi, elle m'a même fait signe de la rejoindre mais j'ai refusé, je ne saurais dire exactement pourquoi...
Je suis passé, une jolie japonaise en tenue m'attend avec ma valise, je me dirige vers la douane, les flics sont de bonne humeur, charmants, polis. Dans le hall d'arrivé c'est super calme, un peu comme la gare de Strasbourg un dimanche aprem. Je vais voir une buraliste pour acheter une carte téléphonique, elle prend son temps pour m'expliquer, de toutes façons je suis le seul client. Je contacte Marc Salvati, mon maître de stage, je lui explique rapidement mes déboires et je l'informe que je vais un peu souffler dans cet endroit calme avant tout train, navette ou métro.
Mission n°1 : arriver à Tokyo entier. Mission terminée.
Mission n°2 : contacter "the Stage Master". Mission accomplie.
Mission n°3 : rejoindre "the Stage Master" dans un endroit nommé Shibuya 渋谷 devant la statue d'un chien appelé Hachiko (voici le lien d'un site super moche sur l'histoire de ce chien). Très bien mais alors là il me faut un nuage magique car d'une part mes points de vie sont au minimum et je n'ai aucune envie de me retrouver game over dans une contrée reculée peuplées de samurais dégénérés ! Et bien en fait cela a été d'une simplicité déconcertante : la station Shibuya et le chien Hachiko j'te les ai trouvé en moins de 2 heures, trajet compris !
30 min d'attente sur ce lieu de rendez-vous priviligié des adolescents tokyoites, devant ce chien et ces écrans géants qui font la réputation de cette place. Marc arrive, me conduit dans un train direction le campus où je vais effectuer mon stage pendant ces 5 mois. Une fois arrivé -30 min de trajet- j'en profite pour m'éclipser aux toilettes et faire ce qu'il y avait à faire, cracher ces charbons ardents de mes tripes. Cela n'a pas changé grand chose, il faut bien l'avouer. Cela ne m'a permis d'avoir la grande classe non plus devant toutes les personnes que Marc m'a présenté et en particulier devant le professeur Toshiharu Kagawa 香川 qui me fournit un endroit où loger. J'apprends d'ailleurs à ce moment là que je vais habiter en collocation avec 2 chinois et 1 japonais. Le temps d'envoyer 2-3 sms et on me conduit dans mon home-sweet-home japonais. Je pensais fermement enfin pouvoir m'allonger et retrouver mes forces et un pH neutre dans mon intestin. Mes illusions s'évanouirent en un instant quand Marc m'annonça que l'on retournait sur le campus pour que je mémorise le chemin à pied : 20 min aller, 20 min retour !! Ahhhhh, je veux pas !!! Bon je l'ai fait et l'expression "s'écrouler dans un lit" a pris tout son sens ici.
Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. A mon réveil l'un des chinois et le japonais étaient présents : présentations, explication de ma venue dans ce beau pays etc. Puis le second chinois est rentré, je l'avais rencontré plus tôt dans l'après-midi. L'ambiance est détendue, je me sens déjà un peu comme chez moi et cette impression sera accentuée lorsque le professeur Kagawa fit un tour sur les coups de 22h pour voir si j'étais bien installé. Il a une bonne humeur communicative.
On me fait goûter de la cuisine chinoise et c'est l'occasion pour moi d'utiliser pour la 1ère fois des baguettes.
Vient l'heure de se coucher, je dis bonne nuit à Li Xin, Han Hao et Asano. Je ne crois pas avoir rêver de geisha cette nuit-là.
11/4/2006 - Jour 2
J'ai été réveillé par une dizaine de gars, des plombiers ou quelque chose dans le style. J'ai ouvert la porte en calbute et t-shirt à peine enfilé. Je comprenais que dalle et je ne savais pas si je devais les laisser entrer ou non. Leur chef me prête un portable et je tente de contacter le professeur Kagawa puis n'y arrivant pas (j'ai rarement eu affaire à un portable alors un portable japonais !) je décide d'essayer le portable de Marc. Il décroche, je lui explique la situation, je lui passe Mario, me repasse le combiné et je comprends enfin qu'ils changent toute la tuyauterie de l'immeuble. Je les laisse entrer, de toutes façons 3 types étaient déjà entrain de poser des tas de trucs dans tous les sens dans l'appart.
Au bout d'une heure, lorsqu'enfin je trouve dans mes divers guides les mots appropriés, je leur demande quand ils auront fini : ils m'annoncent midi et effectivement à midi et quart je peux enfin me préparer tranquillement pour me rendre sur le campus.
J'arrive à l'institut de technologie, j'y retrouve Marc et malheureusement je n'aurai pas de machine aujourd'hui. Il me fait alors visiter la station virtuelle, 3-4h dans cet endroit pour pas y voir grand chose, en tout cas rien de transcendant. J'en apprends un peu plus sur ce qu'on attend de moi, c'est déjà cela.
17h45, mon premier tremblement de terre, rien de bien méchant mais cela impressionne son sham. Sinon toujours la pluie et la grisaille et j'apprends que j'ai loupé le temps des cerisiers à 2 semaines près.
12/4/2006 - Jour 3
Rien de spécial, il fait toujours gris. Avec Marc nous nous rendons à Nakayama 中山 pour faire ma Alien Registration Card. Sinon mes collocataires ne regardent que la télé, mangent bruyament -slurp !-, n'écoutent pas de musique. Je me disais au moins tomber sur des hardcore gamers, mais non, pas une seule console à l'horizon, aucune connexion au net (ce qui n'est pas forcément un mal). Des étudiants studieux. Je me trompe peut-être...
13/4/2006 - Jour 4
Toujours pas de machine et mine de rien on est déjà jeudi, j'ai l'impression d'être à Alcatel ! Par contre je pense avoir trouvé le lieu de mes prochaines escapades : dans un premier temps il me faut un appareil photo or d'après ce que j'ai pu lire, Shinjuku 新宿 semble l'endroit indiqué.
15/4/2006 - Jour 6
J'ai trouvé un appareil photo à Shinjuku 新宿 !! Bon par contre les prix sont les mêmes qu'en France. Ensuite retour sur Shibuya 渋谷 à pied en passant par Yoyogi Park. Puis une petite virée sur Harajuku 原宿 où, parait-il, on tombe sur la jeunesse déjantée de Tokyo. Mouaip ils doivent encore hiverner...
Cette promenade a confirmé le gigantisme de cette mégalopole : des bâtiments énormes, des parcs de la taille de mon village, des japonais partout mais sans leur Nikon accroché à leur cou, warfff, cela bouge de tout côté !! Il y a de la musique d'ascenseur dans chaque magasin, dans chaque station de métro ou de train, des gazouillis aux passages piétons et les ponctuels mini-tremblements de terre donnent la sensation d'être embarqué sur un navire de 1500km de long.
Bon et puis les filles ?? Comme partout, des moches, des laides, des vieilles, des courbées, des qui rigolent comme des connes, et puis de sublimes filles. En tant qu'européen je suis censé toutes les faire tomber. En tant que sham, quetchi.
Je rentre, il est 20h30 : incroyable !!! J'étais persuadé qu'il était au moins 22h ?! En fait tout s'explique par l'heure d'été française : étant donné que nous avançons notre montre de 2h, le soleil se couche plus tard or ici à 19h tu peux sortir ton télescope pour mater les étoiles et compter les cratères de la lune (ou le contraire si tu n'as vraiment rien à faire). 20h30 un samedi soir chez soi, aucun bar à l'horizon, aucun colloc, la fête du slip troué en quelque sorte...
Bon allez, quelques photos de Tokyo !!!
Alors aucune idée s'il s'agit véritablement d'une salle de gym ou non mais en tout cas les japonais font vraiment des bâtiments bizarres...

Un autre immeuble sorti de l'espace.

Un train qui passe, rien de spécial...

Une rue près de chez moi : les distributeurs sont partout !!

15 minutes après l'atterrissage, je me dirige à l'infirmerie : premier choc culturel ! Comment faire comprendre que ton bide se consume, que tu as la gerbe, des bouffées de chaleur et que tu tiens plus sur tes jambes ? J'essaie l'anglo-frenchie + "bouquin que t'as pas lu mais qui est super utile car cest un guide pratique franco-japonais que tu peux même sortir des phrases pour niquer". L'attentionnée infirmière me donne 2 médoc à avaler qui ne feront aucun effet à part un "beuark !" de dégoût : le Japon, les meilleurs pharmaciens au monde, peut-être, mais niveau goût il y a du progrès à faire !
Le stade ultime de l'horreur : la vérification du passeport ! 45 min à 1h d'attente !! Je ne sais pas comment j'ai réussi à tenir debout ??! A 10 minutes de la fin de la file je commence à avoir des soubresauts vomitifs. J'ai de plus en plus chaud, je m'imagine dans le métro de Tokyo pendant 3-4h avec cette valise aussi énorme que Carlos sans la chemise à fleurs, d'ailleurs elle est où ma valise, cela fait bien 1 heure que j'ai débarqué, les personnes ayant été dans le même vol que moi sont déjà toutes passées, je voyais mon ex-voisine de gauche avoir bien 20 min d'avance sur moi, elle m'a même fait signe de la rejoindre mais j'ai refusé, je ne saurais dire exactement pourquoi...
Je suis passé, une jolie japonaise en tenue m'attend avec ma valise, je me dirige vers la douane, les flics sont de bonne humeur, charmants, polis. Dans le hall d'arrivé c'est super calme, un peu comme la gare de Strasbourg un dimanche aprem. Je vais voir une buraliste pour acheter une carte téléphonique, elle prend son temps pour m'expliquer, de toutes façons je suis le seul client. Je contacte Marc Salvati, mon maître de stage, je lui explique rapidement mes déboires et je l'informe que je vais un peu souffler dans cet endroit calme avant tout train, navette ou métro.
Mission n°1 : arriver à Tokyo entier. Mission terminée.
Mission n°2 : contacter "the Stage Master". Mission accomplie.
Mission n°3 : rejoindre "the Stage Master" dans un endroit nommé Shibuya 渋谷 devant la statue d'un chien appelé Hachiko (voici le lien d'un site super moche sur l'histoire de ce chien). Très bien mais alors là il me faut un nuage magique car d'une part mes points de vie sont au minimum et je n'ai aucune envie de me retrouver game over dans une contrée reculée peuplées de samurais dégénérés ! Et bien en fait cela a été d'une simplicité déconcertante : la station Shibuya et le chien Hachiko j'te les ai trouvé en moins de 2 heures, trajet compris !
30 min d'attente sur ce lieu de rendez-vous priviligié des adolescents tokyoites, devant ce chien et ces écrans géants qui font la réputation de cette place. Marc arrive, me conduit dans un train direction le campus où je vais effectuer mon stage pendant ces 5 mois. Une fois arrivé -30 min de trajet- j'en profite pour m'éclipser aux toilettes et faire ce qu'il y avait à faire, cracher ces charbons ardents de mes tripes. Cela n'a pas changé grand chose, il faut bien l'avouer. Cela ne m'a permis d'avoir la grande classe non plus devant toutes les personnes que Marc m'a présenté et en particulier devant le professeur Toshiharu Kagawa 香川 qui me fournit un endroit où loger. J'apprends d'ailleurs à ce moment là que je vais habiter en collocation avec 2 chinois et 1 japonais. Le temps d'envoyer 2-3 sms et on me conduit dans mon home-sweet-home japonais. Je pensais fermement enfin pouvoir m'allonger et retrouver mes forces et un pH neutre dans mon intestin. Mes illusions s'évanouirent en un instant quand Marc m'annonça que l'on retournait sur le campus pour que je mémorise le chemin à pied : 20 min aller, 20 min retour !! Ahhhhh, je veux pas !!! Bon je l'ai fait et l'expression "s'écrouler dans un lit" a pris tout son sens ici.
Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi. A mon réveil l'un des chinois et le japonais étaient présents : présentations, explication de ma venue dans ce beau pays etc. Puis le second chinois est rentré, je l'avais rencontré plus tôt dans l'après-midi. L'ambiance est détendue, je me sens déjà un peu comme chez moi et cette impression sera accentuée lorsque le professeur Kagawa fit un tour sur les coups de 22h pour voir si j'étais bien installé. Il a une bonne humeur communicative.
On me fait goûter de la cuisine chinoise et c'est l'occasion pour moi d'utiliser pour la 1ère fois des baguettes.
Vient l'heure de se coucher, je dis bonne nuit à Li Xin, Han Hao et Asano. Je ne crois pas avoir rêver de geisha cette nuit-là.
11/4/2006 - Jour 2
J'ai été réveillé par une dizaine de gars, des plombiers ou quelque chose dans le style. J'ai ouvert la porte en calbute et t-shirt à peine enfilé. Je comprenais que dalle et je ne savais pas si je devais les laisser entrer ou non. Leur chef me prête un portable et je tente de contacter le professeur Kagawa puis n'y arrivant pas (j'ai rarement eu affaire à un portable alors un portable japonais !) je décide d'essayer le portable de Marc. Il décroche, je lui explique la situation, je lui passe Mario, me repasse le combiné et je comprends enfin qu'ils changent toute la tuyauterie de l'immeuble. Je les laisse entrer, de toutes façons 3 types étaient déjà entrain de poser des tas de trucs dans tous les sens dans l'appart.
Au bout d'une heure, lorsqu'enfin je trouve dans mes divers guides les mots appropriés, je leur demande quand ils auront fini : ils m'annoncent midi et effectivement à midi et quart je peux enfin me préparer tranquillement pour me rendre sur le campus.
J'arrive à l'institut de technologie, j'y retrouve Marc et malheureusement je n'aurai pas de machine aujourd'hui. Il me fait alors visiter la station virtuelle, 3-4h dans cet endroit pour pas y voir grand chose, en tout cas rien de transcendant. J'en apprends un peu plus sur ce qu'on attend de moi, c'est déjà cela.
17h45, mon premier tremblement de terre, rien de bien méchant mais cela impressionne son sham. Sinon toujours la pluie et la grisaille et j'apprends que j'ai loupé le temps des cerisiers à 2 semaines près.
12/4/2006 - Jour 3
Rien de spécial, il fait toujours gris. Avec Marc nous nous rendons à Nakayama 中山 pour faire ma Alien Registration Card. Sinon mes collocataires ne regardent que la télé, mangent bruyament -slurp !-, n'écoutent pas de musique. Je me disais au moins tomber sur des hardcore gamers, mais non, pas une seule console à l'horizon, aucune connexion au net (ce qui n'est pas forcément un mal). Des étudiants studieux. Je me trompe peut-être...
13/4/2006 - Jour 4
Toujours pas de machine et mine de rien on est déjà jeudi, j'ai l'impression d'être à Alcatel ! Par contre je pense avoir trouvé le lieu de mes prochaines escapades : dans un premier temps il me faut un appareil photo or d'après ce que j'ai pu lire, Shinjuku 新宿 semble l'endroit indiqué.
15/4/2006 - Jour 6
J'ai trouvé un appareil photo à Shinjuku 新宿 !! Bon par contre les prix sont les mêmes qu'en France. Ensuite retour sur Shibuya 渋谷 à pied en passant par Yoyogi Park. Puis une petite virée sur Harajuku 原宿 où, parait-il, on tombe sur la jeunesse déjantée de Tokyo. Mouaip ils doivent encore hiverner...
Cette promenade a confirmé le gigantisme de cette mégalopole : des bâtiments énormes, des parcs de la taille de mon village, des japonais partout mais sans leur Nikon accroché à leur cou, warfff, cela bouge de tout côté !! Il y a de la musique d'ascenseur dans chaque magasin, dans chaque station de métro ou de train, des gazouillis aux passages piétons et les ponctuels mini-tremblements de terre donnent la sensation d'être embarqué sur un navire de 1500km de long.
Bon et puis les filles ?? Comme partout, des moches, des laides, des vieilles, des courbées, des qui rigolent comme des connes, et puis de sublimes filles. En tant qu'européen je suis censé toutes les faire tomber. En tant que sham, quetchi.
Je rentre, il est 20h30 : incroyable !!! J'étais persuadé qu'il était au moins 22h ?! En fait tout s'explique par l'heure d'été française : étant donné que nous avançons notre montre de 2h, le soleil se couche plus tard or ici à 19h tu peux sortir ton télescope pour mater les étoiles et compter les cratères de la lune (ou le contraire si tu n'as vraiment rien à faire). 20h30 un samedi soir chez soi, aucun bar à l'horizon, aucun colloc, la fête du slip troué en quelque sorte...
Bon allez, quelques photos de Tokyo !!!
Alors aucune idée s'il s'agit véritablement d'une salle de gym ou non mais en tout cas les japonais font vraiment des bâtiments bizarres...

Un autre immeuble sorti de l'espace.

Un train qui passe, rien de spécial...

Une rue près de chez moi : les distributeurs sont partout !!

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