31 mai 2006

Fast rewind

2 semaines se sont écoulées sans que je ne reporte dans ce blog les ordinaires aventures de mon séjour dans cet extravagant pays qu'est le Japon. Une fois dépassé le dépaysement, seules subsitent la barrière de la langue et les différences dans les us et coutumes propres à chaque peuple, le reste se résume aux habituelles rencontres et relations qui en découlent, les lieux changent dans leur aspect mais leur fonction demeurent la même qu'en Occident. Salles de concert, bars, clubs, restaurants, on y voit groupes, bières, tenues décontractées et plats onctueux, en cela rien de différent de la France. Les gens mangent, boivent, dansent, accostent, flirtent, draguent, se prennent une claque et rembarrés rentrent chez eux, comme tout européen. D'autres diront ne s'être jamais pris de baffes mais le résultat peut être le même. En bref m'étendre sur le quotidien de mes relations, conter mon formidable déhanché du samedi soir où fleurettes se limitent à un "wakarimasen" dépité et aviné, a autant d'intérêt que les prouesses de Jean-Louis dans une discothèque à Bischeim. Ainsi je vous propose une description accélérée de ces 2 derniers week-ends mais, ne vous y trompez pas, je n'y ai point rencontré l'ennui !

20/05/2006 - Jour 40
Han Hao a rejoint sa femme, sous le soleil quelques photos de balcons, le soir télé à la con ou dance-floor ? J'ai choisi Roppongi 六本木 et le Yellow : Mathias m'a brieffé, je suis prêt pour draguer !

21/05/2006 - Jour 41
Design Festa avec Taeko, des nausées ont fait mon infortune mais mes gros orteils sont désormais libérés !! Chaussettes nippones pour mes 27 balais et un origami renfermant chance et santé, j'ai dû être trop content, il ne manquait que le jus d'orange.

22/05/2006 - Jour 42
2 nouveaux japonais, nous voici 5 le temps de 15 jours, on va faire pêter les 60m3 !! Wouhou !!!

25/05/2006 - Jour 45
Fête organisée par l'université pour souhaiter la bienvenue aux étudiants étrangers : 64 nationalités, 2 mongoliennes, plus de bière, je suis rentré.

26/05/2006 - Jour 46
Fête de la musique à la française au Ruby Room (Shibuya 渋谷), bières et gueuleton à la japonaise (Shibuya 渋谷), gay sur piste du No Style à la Johnny Depp (Shibuya 渋谷). A voir : Shibuya 渋谷.

27/05/2006 - Jour 47
Au lit sous la pluie.

28/05/2006 - Jour 48
Rien, mais c'est déjà pas mal.

Corporate party à la Laiterie...annulée

Hard-Fi a annulé son concert à la Laiterie, résultat pas de Corporate Party pour le 666, bite, cul, poil, c'est chié...

Mesdames et messieurs, parez vous de votre plus belle tenue de soirée et participez à la Corporate Party organisée par les Crocodiles qui se produiront mardi 6 juin sur la scène de La Laiterie en 1er partie de Hard-Fi !!

Bite, cul, poil, ça va chier !!

Merde à tous et en particulier au Prof. Ultimate.
BisousCâlins du Chapon.


23 mai 2006

Mais où se cache le soleil japonais ?

Déjà qu'il commence à faire nuit vers 18h, je ne comprends pas pour quelle raison le Japon est aussi appelé le pays du soleil levant ? Comme vous pouvez le constater sur la photo qui suit, il est 10h30 du matin -l'horloge murale derrière l'appareil photo le prouve- et je prends mon petit-déj dans le noir ! Franchement, j'aurais du mal à vivre dans de telles conditions. Le taux de suicide nippon est élevé car 6 heures de soleil par jour c'est insuffisant et déprimant, je ne vois pas d'autres explications...


19 mai 2006

Les Jolis Rogers en concert !

Encore une exclusivité : demain les Jolis Rogers se produiront sur scène à Haguenau pour le festival On R. L'opération "une femme pour sham" sera bien évidemment maintenue malgré mon absence. Pour toutes les questions me concernant, adressez-vous à Clément "Super Yeah", il se fera un plaisir de vous parler de mes plantes.

18 mai 2006

Pourquoi ne faut-il pas lire "Stupeur et tremblements" d'Amelie Nothomb lorsque vous êtes au Japon ???

Parce que tout ce qui écrit est vrai !!!

Enfin presque : je ne vis pas la même histoire mais je ressens les mêmes choses. Et quand on lit "Stupeur et tremblements" d'Amelie Nothomb, on se dit qu'il s'agit du récit le plus effrayant que l'on ait rencontré.

Moralité, si un jour vous voulez lire ce livre, achetez le en japonais.

17 mai 2006

Ordre du jour

Allez tous boire une pinte de Guiness ce soir au Nelson ! Ou une Meteor à la Schloss ! Ou une Kro à la New New Post ! Ou les 3 !! Mais faites pêter la mousse !!!

Perso, je vais boire 27 litres de sake... ;)

16 mai 2006

Sumo'n'bass

Mon 5ème week-end à Tokyo ou comment passer d'une musique âgée de 20 ans à un sport ancestral vieux de plus de 1500 ans.

12/5/2006 - Jour 32
3 jours de temples et de montagnes pendant la Golden Week avaient pour le moment comblé mes envies de visites touristiques et dans mon maigre agenda j'y avais déjà réservé un match de sumo en compagnie de Taeko pour le dimanche 14 mai. Sachant que la pluie était annoncée pour le samedi -depuis quand n'ai-je pas vu le soleil ?- il me semblait évident de me trouver une nouvelle salle de concert où passer la nuit et de continuer ma quête des vibes -prononçées vibeuss- nippones : de toutes manières je pouvais dormir tout le samedi, sortir mon Obao une fois éveillé, jouir de la pluie nu et appliquer de par la même ma nouvelle politique "maintenant je pue mais l'eau je la cherche au puit !".

Dans mes recherches sur la toile je suis tombé sur un site fournissant le calendrier des concerts jungle et drum'n'bass du Japon ou tout du moins les principales manifestations de cette "musique de drogués". Je dois ici faire un aparté : je n'ai pas été baigné dans le rock'n'roll ou le jazz étant petit et je n'ai jamais joué du triangle au conservatoire. Non. Mes premiers pas dans la musique ont été guidé par "Synthétiseur", "Snap", "DJ Bobo" et consort. Quand mes voisins entendent un "boum-boum", ils chargent le fusil -en général les causes et les effets sont inversés. Quand j'entends le "boum-boum", je me revoie smurfer avec mes lunettes et mes boutons. Tout cela pour dire que j'apprécie cette musique et que non je me drogue pas.

Lieu de décor, le club No Style et je dois avouer qu'il porte bien son nom : un petit bar, une petite salle au fond pour danser et écouter les DJ, un semblant de bunker avec une boule à facettes pour égayer cet endroit un peu paumé à 2 pas de la gare de Shibuya. Et pourtant l'endroit est sympathique. Et puis j'ai passé une bonne nuit sur un son pas dégueulasse, j'ai discuté avec des écossais, des austaliens et une japonaise ayant vécu quelques mois en Espagne. Enfin, discuter, je m'entends, comme un mec ayant bu 11 bières dans une pièce où la notion de limiteur n'existe pas. Pour 1000 yens l'entrée (pour être exact, 2000 avec 2 tickets boisson), je me suis endormi satisfait -et bourré- dans le train à 5h30 du mat'.

Note : j'ai loupé mon arrêt, j'ai du prendre le train dans l'autre sens. Conclusion : l'alcool ne vous aidera pas à rentrer plus vite chez vous, évitez les bars après les heures de boulot.

13/5/2006 - Jour 33
Levé à 17h, effectivement il faisait gris et moche avec une pluie humide qui mouille. Mon "propriétaire" est venu me rendre visite ce jour là (vers 17h30, à peu près à l'heure où j'ai réussi à ouvrir complétement les 2 yeux) ou du moins, comme il me l'a annoncé, il est venu voir le courrier. Il m'a raconté que sa mère faisait de la moto en tenue de golf alors qu'elle a 85 ans et qu'elle fait des conférences sur nos amis les 2 roues jusqu'en Allemagne. En y réfléchissant, je pense que c'est plutôt lui qui fait de la moto, du golf et des conférences en Allemagne ! Cela a dû me perturber le fait qu'il me parle de lui, de sa mère de 85 ans et que d'un coup il me dise qu'il faut que j'aille fumer dehors, que je prenne des douches plus courtes et que les déchets doivent être triés !! Oui le premier jour je n'ai pas mis le plastique dans la bonne poubelle mais personne ne me l'a expliqué ce foutu triage et non je n'ai jamais fumé à l'intérieur et non je ne prends pas des douches trop longues vu que je les prends désormais dehors avec mon Obao !!!!! Enfin bref, samedi il faisait gris et moche avec une pluie humide qui mouille...

14/5/2006 - Jour 34
Le rendez-vous était pris à 15h avec Taeko devant les écrans géants du studio Alta se situant à la sortie de la station Shinjuku. J'eu l'agréable surprise de la voir arriver en tenue traditionnelle : aller voir du sumo en compagnie d'une japonaise habillée en kimono, je pense qu'il est impossible de faire mieux ! :)

Après mille excuses sur son retard de 5 minutes, nous embarquâmes dans un métro en direction de Ryogoku kokugikan, l'unique vrai stade de sumo du Japon -en l'occurrence, c'est ce que j'ai compris ! Et voici à quoi il ressemble de l'intérieur !!!

Je ne vais pas ici m'amuser à vous décrire l'histoire et les règles du sumo, mes connaissances liées à cette discipline sont trop pauvres. Néanmoins n'hésitez pas à lire la présentation qu'en fait wikipédia, et lors d'un prochain repas familial vous pourrez ainsi lancer le sujet -évitez de lancer un sumo- et savourer sans sentiment de culpabilité votre 5ème cuisse de poulet.

Je vais simplement vous donner mon verdict, juger de l'intérêt à voir ou à ne pas voir des sumo en vrai, vous décrire ma perception profonde de ce sport brutal et boulimique, vous expliquez le plaisir ou le déplaisir à assister 2 heures durant à des joutes de bibendums aussi souples qu'un Jacky Chan. Et bien bordel, c'est génial !! A faire absolument !! Et puis quand une gentille japonaise a pensé à vous ramener une bière pour que vous profitiez tout à votre aise de ce spectacle unique, vous ne pouvez que remerciez les dieux de vous avoir conduit dans un club pourri 3 semaines auparavant ! Totemo oishii !!!!

Alors voilà, j'en ai fait ma 1ère vidéo avec des images d'une qualité pourave et une bande son récupéré sur internet qui se nomme "Street Fighter 2 (Ken's Theme)". Dites vous que j'ai fait cela en 2 heures sans connaître le vidéo montage auparavant. Voilà.

Note : allumez vos enceintes, le son est important !



Et après cela nous sommes allé manger un morceau dans le quartier de Shibuya, nous avons discuté autour d'un verre dans un "troquet français", elle m'a fait découvrir un magasin où on peut trouver des CDs d'occaz pour 2 euros. Je suis rentré vers 23h, j'ai vraiment passé une très belle journée, j'ai rencontré une jolie personne, mille mercis Taeko ! :)

12 mai 2006

Mizu 水

L'histoire qui va suivre n'est pas forcément d'un intérêt particulier, elle s'apparente plutôt à un coup de gueule et pour la garder en mémoire, j'ai décidé d'en faire une note dans ce blog.

Hier j'ai appris que je prenais des douches trop longues, si longues que la compagnie des eaux japonaises aurait appelé le propriétaire de l'appartement où je vis pour le prévenir que la consommation d'eau était excessive. Un mail a été envoyé au professeur qui m'accueille dans son laboratoire pour l'informer de mes excès : 30 minutes sous la douche, c'est beaucoup trop long !

Première question : comment est-il possible de connaître le temps que je passe effectivement sous le pommeau sans être avec moi dans la salle de bain ? La réponse paraît évidente, il suffit d'écouter l'eau qui coule, tout simplement. Et puis les chiffres sont là pour confirmer les dires.

Les chiffres justement : au mois de mars 2006 la colocation était occupée pendant 2 semaines par 4 personnes, puis pendant le mois restant 1 personne s'est ajoutée. 40m3 d'eau utilisée. L'an dernier à la même période, 24m3 se sont engouffrés dans les tuyauteries et ce pour 3 personnes. Pour le mois d'avril 2006, 46m3 d'eau ont été consommé. Un bête calcul en croix permet d'évaluer une consommation de 8m3 par gars ce qui implique que sham, à lui tout seul, en seulement 20 jours -car arrivé le 11 avril-, a avalé 22m3 d'eau soit 3 fois plus que les autres !!! Faites le calcul sur 30 jours -dites 33- est on arrive à un résultat hallucinant.

Soit, restons sur le chiffre de "3 fois plus" : en général on prend sa douche en 10 minutes donc ce con de français la prend en 1/2 heure. Logique, implacable, évident, le frenchie abuse et si vous demandez confirmation à un de ses colocataires, il vous dira que Sébastien Metzger est effectivement dans la salle de bain pendant 30 minutes. Et là tout me rappelle furieusement l'histoire de nuisances sonores que j'ai eu l'an dernier avec mes voisins : je suis "djeun", j'ai les cheveux longs, je tripatouille de la basse, et j'ai un PC branché sur des enceintes, c'est clair comme de l'eau de roche -ou du japon- je suis responsable de ce "boum-boum" incessant qui irrite les voisins tous les soirs depuis 2 mois et ce même en étant assis dans un bar à l'autre bout de Strasbourg. Pour rappel, j'habite au 4ème étage et mes voisins ulcérés sont au deuxième dans l'immeuble d'à côté séparé du mien par un mur mitoyen. Encore aujourd'hui ils sont convaincus que je suis responsable de tout ce tintamarre et j'ai dépensé une énergie folle pour leur faire comprendre par A+B que je n'y étais pour rien. Espérons qu'ils envoient les flics pendant mon séjour au Japon...

Revenons à mon histoire d'eau : afin de se rendre compte du ridicule de la situation, il nous faut plonger plus profondément dans les calculs. Une machine à laver consomme environ 50 litres par cycle de lavage, en faisant son linge 3 fois par semaine pendant 1 mois, on obtient 600 litres. On peut arrondir ce chiffre à 1m3 en tenant compte des toilettes, de la vaiselle etc... Il reste ainsi 21m3. Sur 30 jours, j'utilise ainsi 700 litres par jour pour une douche ! Chaque matin je me verse l'équivalent de 3 baignoires sur la tronche !!! Non mais c'est dingue !

Malheureusement cela ne prouve pas que je n'utilise effectivement pas toute cette eau. Prenons ainsi le raisonnement inverse : le débit d'une douche est aux alentours de 20 litres par minute ce qui signifie qu'en prenant mes aises pendant 30 minutes sans jamais couper le robinet, j'utilise 600 litres d'eau par douche et en 30 jours, 18m3. Avec les 4m3 restants, il m'est possible de faire une machine tous les jours et d'aller faire caca 3 à 4 fois chaque matin et ce pendant 1 mois !! Et je rappelle que j'ai fait tous les calculs sur 30 jours et non sur 20 !

Je ne peux douter de la consommation totale en eau de la colocation car celle-ci est indiquée sur la facture. Je ne peux douter de la consommation moyenne de mes colocataires car les chiffres de l'an dernier confirme qu'ils ont une consommation stable et surtout cela serait leur manquer de respect que de rejeter la faute sur eux. Ainsi seul 2 données peuvent être mises en doute : la consommation de la machine à laver et le débit de la douche. Et on arrive à 3 conclusions :
  • si je prends effectivement des douches de 30 minutes ceci signifie que le débit est plus fort que 20 litres par minute or 20 litres par minute c'est aussi 1 litre en 3 secondes : faites l'expérience et mesurez le temps qu'il vous faut pour remplir une bouteille d'eau d'un litre ! Si vous mettez moins de 3 secondes, sachez que vous gaspillez un maximum d'eau. Perso j'ai chronométré 2 litres en 11 secondes dans ma coloc (oui je sais, je suis un peu taré),
  • je pense passer 15 minutes sous la douche et dans ce quart d'heure je coupe au moins une fois l'eau pour me savonner. Le problème ne vient pas du débit de la douche au vu de celui mesuré, donc il pourrait venir de la quantité d'eau consommée par la machine à laver.
  • 3ème solution, il y a des fuites : je ne saurais trop vous conseiller de jeter à un oeil à mon 2ème post qui parlent de plombiers, il y a peut-être un lien...

Que nous apprend cette histoire ridicule de facture d'eau (qui s'élève à 82 euros au total pour 4 personnes, en gros ce que je dépense toutes les 2 semaines en bière) ? Qu'il faut aller au fond des choses avant de juger, changer de point de vue pour pouvoir observer un problème sous tous les angles et ne pas se cantoner à des faits "évidents". La stupidité vient de là car nous sommes souvent trop fainéants pour nous poser les bonnes questions et pour les creuser ensuite. Et cette stupidité conduit parfois à des situations extrêmes que rien ne semble pouvoir résoudre : voici les bonnes paroles de mon voisin après s'être excité pendant 1 mois contre mon répondeur. C'est la meilleure conclusion que j'ai trouvé...

NB : toutes les informations concernant les débits de douches et les capacités en litres ou en m3 ont été trouvé sur ce site.

08 mai 2006

Montagnes et temples à gogo

La semaine dernière fut une semaine de détente et de soleil, j'ai pu gambader joyeusement tel un cabri à travers monts et vallées à la découverte de temples sublimes, marcher sur la plage et sentir le vent marin s'engouffrer dans ma chevelure, gazouiller sur une corniche avec pour horizon des étendues d'arbres immenses et verdoyantes et tout ce bonheur, ce plaisir unique de ne faire qu'un avec la nature, j'ai eu la joie de le partager avec une marée humaine de joyeux bridés !!!! Arf... :-/

Explication : les japonais travaillent énormément et ne prennent en général aucune vacance même s'ils en ont. Une exception pourtant, la Golden Week : il s'agit d'une suite de jours fériés dans la première semaine de mai. Et là les japonais prennent congé, tous en même temps, et en profitent pour batifoler dans les montagnes et les forêts environnantes. Certains iront même jusqu'à prendre l'avion pour visiter les pays étrangers.

Un car entier de japonais débarquant sur le place d'Austerlitz c'est toujours un peu fou, on a toujours l'impression qu'ils sont venus à 5000, tous équipés du dernier Nikon, se déplacant en groupe, allant au petit coin en groupe, se couchant dans la même chambre en groupe. Dans leur pays, c'est exactement la même chose excepté qu'ils sont 25000 fois plus nombreux !

Voici 3 jours résumés d'escapades, de parcs, de temples, de japonais déguisés en allemands-en-short en pantalon.

4/5/2006 - Jour 24
Li et Asano m'ont proposé de faire une excursion avec le professeur Kagawa au parc Higasitakane : la localisation n'est peut-être pas tout à fait la bonne mais en tout cas je pense que c'est à peu près dans ce coin .

Dans un premier temps nous nous sommes rendus chez le professeur Kagawa afin qu'il nous y emmènent en voiture, la dite voiture étant classiquement garée dans un parking derrière l'immeuble de son propriétaire, le dit parking étant évidemment spécialement japonais...

Puis la visite du parc fût un agréable moment, dans un cadre très bucolique.




Et pour terminé, Li, Asano et moi-même avons longé un fleuve où les gens s'adonnaient à divers sports (football européen et américain, badminton, baseball, etc...) et diverses activités (barbecues par exemple). Après 4-5 km de marche, nous arrivâmes à la station de train et j'avais décidé de profiter du reste de l'après-midi pour me rendre au parc Ueno. Aux abords de la station, sous un pont sur lequel trains et voitures se croisent, une foule s'adonnait aux joies du bronzage, de la baignade...

...et manifestement du sake ! (un zoom sur le centre vous permettra de mieux comprendre que l'alcool c'est mal ! Naturellement cette photo est censurée car la vulgarité n'a pas lieu d'être dans ce blog, au vu des précédents posts cela paraissait évident.)

Peu après cet événement joliesque, je me suis retrouvé -coucou, je suis là !- au Ueno Koen. Ce parc abrite en son sein un zoo où il est possible d'admirer un panda géant. N'étant pas un fanatique des animaux en cage, je me suis abstenu de lui rendre visite et j'ai préféré déambuler parmi la foule et les arbres cachés derrière. Quelques photos pour apprécier la quiétude de l'endroit.





L'autre vocation de ce parc, que l'on oublie souvent de préciser, est d'accueillir les sans-abris : le jour, les gens s'y promènent allègrement, la nuit les SDF se réapproprient l'endroit. Je ne voudrais pas raconter n'importe quoi, mais je crois que les clochards sont un sujet tabou au Japon. Cela me fait d'ailleurs penser à un excellent anime du nom de Tokyo Godfather, à voir absolument !

Afin de corroborer mes propos, voici une preuve en image :

5/5/2006 - Jour 25
Kamakura 鎌倉, j'y suis enfin allé !! Et franchement c'est un très très bel endroit pour ceux qui aiment marcher dans les bois ! De plus c'est en bord de mer, mais que demander de plus ? Et bien sachez que Kamakura fût, je cite, "la capitale du Japon entre 1185 et 1333 et est d'une richesse culturelle exceptionnelle, rivalisant avec Nikko pour le titre de la meilleure excursion à la journée depuis Tokyo. On y dénombre 65 temples bouddhiques et 19 sanctuaires shintoïstes [...] sans oublier son célèbre et imposant Daibatsu (Grand Bouddha)." J'ai rien à dire de plus...





















































6/5/2006 - Jour 26
Mon dernier jour d'excursion s'effectua au mont Takao 高尾山 en compagnie d'Asano. Vraiment sympathique, moins saisissant que Kamakura, il est apparemment possible de voir le mont Fuji lorsque le ciel est dégagé ce qui ne fût pas le cas ce jour là.

Je ne vais pas vous montrer encore une fois des photos d'arbres, de temples, de statues, au bout d'un moment c'est inintéressant au possible. Je vous invite ainsi à lire cette page afin que vous ayez tout de même une idée de l'endroit.

A la place, une photo de ce que j'ai mangé en haut du Takaosan.

Ok, aucun véritable intérêt de savoir si j'ai mangé des nouilles ou du riz au Japon par contre la photo suivante est une curiosité : je ne sais toujours pas aujourd'hui s'il s'agit de la maison d'un gourou ou celle de tortue géniale ?? On peut néanmoins la voir depuis l'espace...

Voilà, je retourne recharger les piles de mon appareil photo...

07 mai 2006

Sushi rock'n'roll !

Plus de 20 jours sans basse, 20 jours où radio404 me permet de survivre dans ce désert musical qu'est la coloc, bref il était temps de trouver le repère de la banane musique !

2/5/2006 - Jour 22
Ma destination fut le O-nest près de Shibuya 渋谷. Pas persuadué qu'il s'agisse du haut lieu du rock'n'roll de Tokyo 東京 mais l'affiche donnait vraiment envie : Watusi Zombie, Limited Express (has gone?), receivers pon pon head, otogi-banashi, kiiiiiii, Power-up Kinoko, God-J.

J'ai encore réussi à me paumer avant de trouver cette salle, il faut préciser que les japonais ont cette fâcheuse tendance à diriger leurs plans selon la direction où vous êtes et non pas en gardant le nord toujours dirigé vers le haut : le formatage de mon esprit français a du mal à s'y retrouver alors que dans le fond leur façon de faire est sans doute moins conne. Passons.

L'entrée du O-nest se situe au 6ème étage d'un immeuble banal collé à l'entrée du O-West en face de 2 autres salles de concerts, le O-East et le O-crest. Question : êtes-vous capable de me donner le nom de la salle de concert où je me suis rendu en ce mardi pluvieux et ce sans regarder la phrase précédente ? Non mais quelle idée d'accoler 4 salles de concerts avec des noms aussi proches !!! Et en prime ils leur foutent des logos quasi-similaires ! Résultat, on se retrouve à baragouiner du japonais à une guichetière nippone pour trouver l'ascenseur paumé derrière un conbini (alors là les conbinis méritent un post à eux tout seul) et si la veille vous n'aviez pas découvert que le mot ascenceur est le même qu'en anglais -donc elevator ou plutôt erebeta エレベーター- vous pouviez aussi bien aller manger une flam's avec du calamar remplaçant les lardons !!

M'ayant acquitté de 3000 yens -et non pas 2500 comme l'indiquait l'affiche et mon billet, me serais-je fait couilloner ???-, ce qui représente la modique somme de 20 euros, j'arrive immédiatement dans la salle de concert où 2 jeunes demoiselles braillent sur un rythme de batterie aussi carré que la coupe de Mireille Mathieu. Alors la musique minimaliste à coups de clavier bontempi, de hurlements, de voix réglées parfaitement sur un "la" quatre cent quarante seize avec des tenues aussi glamours qu'un short des années 70, est très difficilement supportable à mes oreilles plus de 5 minutes. Là où je trouve un intérêt à cette cacophonie c'est lorsqu'elle s'intégre au style d'un groupe, qu'elle surgit d'un ensemble cohérent. En fait la question n'est pas de savoir si un concept -j'aime pas trop ce mot- est novateur ou non, mais de savoir si [quand] la musique est bonne (merci JJG) !! Et la je dois dire que non. Le charme des demoiselles n'y a rien changé. Et puis la scène était aussi ridicule que le coin de ma cuisine, beaucoup trop petite, même à 2 elles se marchaient dessus !! 20 euros, un ticket boisson pour seul récompense d'avoir trouvé cet endroit décevant, je crois que j'ai bien failli partir pour la 1ère fois de ma vie. Mais au fond de la salle -à 2 ou 3 enjambées- une porte semblait mener autre part. J'ai mis du temps à trouver un japonais sachant parler un peu l'anglais (et à comprendre que j'avais le droit de fumer) : il m'expliqua que la salle de concert était en bas et que par conséquent ils avaient improvisé une scène dans ce lieu qui tenait plus du bar. Et effectivement les concerts se sont enchaînés aussi bien au 6ème étage qu'au 5ème, étage auquel la porte du fond menée.

Une vraie scène, du bon son, une salle climatisée ni trop grande ni trop petite mais toujours des groupes sans réel intérêt et ne collant parfois même pas avec l'étiquette rock'n'roll (mais alors vraiment à des années lumières). Il a fallu attendre les 2 derniers, Watusi Zombie et Limited Express (has gone?), qui déchirent les nénés, l'anu et le pubi. Je vous les recommande chaudement : comment ne pas tomber sous le charme de la bassiste de Limited Express aussi douée que mignonne et comment ne pas être conquis par le trio de Watusi Zombie terminant leur concert au milieu de la salle avec tout le public criant "Bonzai !!" !?? A eux seuls, le prix du billet était justifié et c'est heureux que je suis rentré au calme dans ma trop lointaine colocation.

Note : les punkettes japonaises sont plus nombreuses en proportion que les françaises et pèsent moins d'un fût standard de bière. Ces considérations purement machistes étant énoncées, il est inutile de me demander si je suis entré en contact avec l'une des dites amazones, car ma maîtrise de la langue nippone, ma propension à aborder les gens et mes goûts difficiles en ce qui concerne la gente féminine n'ont en rien aidé à une quelconque aventure. Par contre j'ai pu initier l'une d'elles à l'art du pogo car il faut bien avouer que cette pratique semble peu répandue aux pays du soleil levant et je ne parle même pas du stage diving car chaque saut s'est soldé par une lamentable chute pour une durée moyenne de 10 secondes par gars mollement soutenus.

Akihabara 秋葉原

Samedi dernier je me suis décidé à faire un tour dans LE quartier dédié aux dernières nouveautés technologiques, j'ai nommé Akihabara 秋葉原. Amoureux des puces de silicium, des méga-bits et des accélérations par pipelines dans le GPU cadencées à 534 MHertz, je ne pouvais passer à côté...

29/4/2006 - Jour 20
Akihabara n'a a priori qu'un seul intérêt : trouver le dernier bijou électonique qui sera pour sûr, à l'instar d'un papier et d'un crayon, déterminant dans la constitution de votre agenda ou, si quelques neurones vous avaient échappé lors d'une soirée bière-foot devant TF1, obligatoire pour vous souvenir que demain il serait préférable de remonter la cuvette des chiottes (c'est bien connu, la bière ça fait pisser) sinon doudoune -ou schöttzeuleu, au choix- ne sera pas contente et en profitera par vous enquiquiner sur Gégé qui s'est une nouvelle fois endormi bourré sur le canapé après ce match qui, en somme, s'est terminé sur une autre défaite de Strasbourg face à Wattwiller (l'eau permettrait-elle d'y voir plus clair dans le jeu ?). Ne vous y trompez pas, Akihabara vous offre bien plus !!

Des Ken géants ! (je suis sûr, ils ont dû faire une Barby géante, c'est pas possible autrement)

Des salles d'arcade sur plusieurs étages ! Mais le type en jaune -un japonais !- m'a formellement interdit de prendre plus de photos...

Des temples !!

Et je ne compte pas le nombre d'échoppes qui vous vendent des mangas érotiques et des figurines d'écolières ou de dragons en tout genre.

En gros, les geeks seront ravis et les enseignes multicolores ne pourront que les charmer...

Personnellement j'étais en quête de la console Nintendo DS Lite -non, je suis pas un geek !!- et ce sous le prétexte méritoire de l'acquisition d'un dictionnaire anglo-japonais où l'usage du stylet permet la recherche de la signification des kanjis : veuillez croire qu'ici, ce n'est pas un gadget ! Bien entendu un Tetris ou un Mario Kart ne serait pas pour me déplaire et ils pourraient me faciliter rencontres et rendez-vous car je ne vous apprendrais rien en vous disant qu'au Japon les filles jouent autant que les garçons.

4 heures dans les magasins, je suis rentré chez moi avec un malheureux chargeur de piles...

01 mai 2006

Les transports en commun ou comment se transformer en sardine

J'ai un problème avec les trams, métro, bus, avion etc..., plus il y a du monde, plus il y a des chances que je fasse une crise d'angoisse. Je présume qu'il s'agit d'agoraphobie. J'étais au courant que les transports tokyoites dépassés toutes les horreurs inhérentes à ces moyens de locomotion : un réseau de trains et de métros gigantesque, une affluence record aux heures de pointe, bref Dante n'aurait pu imaginer pire pour un sham.

Lundi et mardi dernier, respectivement le 24 et le 25 avril de cette année, j'ai été convié à une conférence France-Asie sur l'imagerie informatique et ses applications. Cette dernière se passait en plein centre de Tokyo. Horrible ! 3/4 d'heure coincé dans un train où il n'était pas imaginable de bouger le moindre muscle. Et un train japonais n'est jamais plein, même si vous êtes éclaté contre une vitre avec les sacs de vos voisins-sardines qui vous rentrent dans le dos, il y a toujours de la place. Imaginez que le tram strasbourgeois représente 2 rames d'un train japonais, guère plus, qu'il y a une bonne dizaine de rames et que dans chaque wagon on peut caser facilement 200 japonais ! Impressionnant !

Quelques photos pour me souvenir de l'enfer... "C'est pas ma guerre !!!"

Les japonais sont très respectueux...

...personne ne dépassera dans les files d'attente. D'ailleurs ils font 2 files pour chaque porte pour pouvoir s'écarter et laisser les gens descendre...

...mais ensuite, plus aucune pitié : un japonais ça rentre en poussant comme une brute avec son coude lorsque le wagon est plein. Et lorsqu'il veut sortir, pas un pardon, pas une parole, ça défonce !

Autre aspect, la capacité surprenante qu'ont tous les japonais à s'endormir en 3 secondes montre en main une fois dans le train ou le métro. Même debout ils roupillent ! On assiste souvent à des scènes assez rigolotes :

En quête de spiritualité

Vous recherchez un endroit où prier Bouddha ? Sortez de chez vous, prenez la première à droite, montez des escaliers sur votre gauche et vous voilà plongez dans la quiétude du recueillement.



Cockroach's attack

Ma cuisine est infectée !!

Et oui, il s'agit de cafards !!! Et apparemment une invasion se prépare pour cet été : ils adorent l'humidité et la chaleur ! Ces conneries se planquent derrière le frigo, dans les placards, les tiroirs, ils sont partout !! J'en ai déjà 2 sur mon tableau de chasse.

Une petite note sur l'été japonais : à chaque fois que quelqu'un me parle de cette saison c'est avec un sourire en coin genre "tu vas en chier mon p'tit gars.". L'humidité et la chaleur sont très difficiles à supporter pour un européen. Et si il y a effectivement une attaque de ces insectes de l'enfer, je risque encore plus d'en chier : je commande un lance-flamme dès aujourd'hui!! Mon conseil pour l'été : les cuisines japonaises sont très mal fréquentées, préférez le bord de mer.

Terebi テレビ

Voilà le genre de pubs ou d'émissions que l'on peut voir à la télévision nippone.







Je vous jure que tous les jours on tombe sur ce genre de séquences de tarés, non mais c'est complétement dingue !!!