21 juillet 2006

Le week-end de la chance

Tout débuta le matin du samedi 15 juillet : de passage à l'université pour vérifier sur internet l'emplacement et l'heure de début des festivités estivales (la saison des feux d'artifice commence...), je rencontra sur le chemin du retour un ouvrier qui m'offrit un bonbon ! Non, il n'était pas dans une voiture avec le moteur allumé, il ne m'a rien dit d'autre que : "Voilà un bonbon, c'est un bon bonbon, c'est pour vous !" et c'est bien la 1ère fois que je le voyais. Effectivement, tous les jours je passe devant un chantier, et je salue un homme en bleu, toujours le même, un manouvrier d'une cinquantaine d'année. Mais l'homme de ce samedi matin, qui semblait surveiller la circulation aux abords du nouveau bâtiment sortant de terre, tout comme semble le faire l'habituel quinquagénaire, vêtu du même bleu de travail, je ne l'avais jamais vu auparavant. Il ne faut pas chercher plus loin, les gens ici sont indubitablement sympas, le Japon c'est aussi cela !

15/7/2006 - Jour 96
Rendez-vous à 20h avec Taeko pour aller boire un verre. Dans le train en direction de Shibuya, une tunisienne me reconnaît (suis-je déjà une rock-star ???) et m'invite à les rejoindre elle et ses amis dans un bar plus tard dans la soirée. Imen, voici son nom, et Marc me l'avait présenté quelques semaines auparavant avec son copain Skander, moi qui pensait être connu internationalement...

Arrivés sur la place Hachiko, nous décidons avec Taeko de nous rendre au "café de copains" (et non pas le "café des copains"), notre bar de prédiliction : décor de taverne française, Guinness à la pression, pour un sham c'est un paradis. Une fois notre verre vide, nous rejoignons Imen au Hub et quelle ne fût ma surprise d'y retrouver Antoine et Guilermet 2 des colocataires de Marc !! Sans compter les 2 3 autres personnes que j'avais déjà rencontré dans diverses soirées ! La plupart de la clientèle était des étudiants de l'institut technologique de Tokyo, forcément ça aide qu'on est de la même université !! Sacré coup de bol.

Inutile de décrire l'ambiance d'un bar plein un samedi soir, c'est pour le moins bouillonnement de rires et de bières. Aux alentours de minuit-1 heure, la plupart se décide à rentrer et j'étais de cela ainsi que Taeko : je la raccompagne jusqu'à sa station de train et tout frais aviné que j'étais, je me dirige vers mon quai de gare. Malheureusement les rideaux metalliques m'interdirent tout train en direction de mon lit. Qu'importe, Imen et Skander étaient encore des survivants du Hub, je n'avais plus qu'à retrouver l'endroit. Et ce fût dans mon 5ème tour autour de l'immeuble qui abritait le pub convoité, que je tomba sur Chris l'australien que j'avais rencontré au concert des 5678's !! Il me proposa d'aller à Roppongi et ce fut bien difficile de refuser mais l'instant d'avant je contactais Imen pour qu'elle m'aide à retrouver cette foutue entrée : je ne pouvais vraisemblablement pas me tirer comme un voleur et courir vers les vices du quartier des étrangers alors que quelqu'un m'attendait à 3 pas d'ici et me tenait la porte d'un bar qui n'était, ma foi, pas dégueulasse.

J'aurais dû aller à Roppongi, du moins ce fût ma pensée à 2h lorsque tout le monde avait déserté le Hub : seul, à siroter ma bière, j'étais heureux d'avoir discuter un brin avec les tunisiens, Imen et Skander, mais la fatigue les gagna et ils se décidèrent à prendre un taxi. Aucun problème, d'un trait je finis mon godet et fier de ma décision, je me rends au bar à 200 yens. Sur la route j'admire les rats qui filent entre les voitures et les poubelles puis, le sourire aux lèvres, j'entre dans cet établissement merveilleux où la bière est à 1,50 euros. Il semble y avoir du monde, je me fraye un chemin jusqu'au zinc, on me sert une mousse, je tourne la tête et, surprise, plus personne : en 2 minutes les gens s'étaient volatilisés, d'un mouvement collectif ils avaient finit leur verre et pris la poudre d'escampette.

Pas de bile, je gobe mon demi et en route pour le No Style, là-bas au moins il y aura des gens et de la musique sympatoche !!

Raté pour la musique, de la daube électro-dance, par contre j'ai discuté avec tous les japonais -tous, sans exception !- présents à cette soirée : une fille qui m'avait abordé dès mes premiers instants dans la boîte, a absolument tenu à me présenter à tout le monde. Sans parler de la barmaid qui, à mon arrivée, pendant que je m'acquittais de mon droit d'entrée au guichet, me reconnut (non mais 2 fois en 1 journée !! Il y a une photo de moi à poil sur le net ou bien ???) et me demanda si je la reconnaissais : évidemment que oui, lors de ma 1ère soirée drum'n'bass dans cet endroit, elle m'avait servi chacune de mes bières avec un grand sourire et je lui avais même appris quelques mots en français -dont elle se souvenait- comment aurais-je pu l'oublier ?? A la fermeture, une dernière tournée générale sur le compte de l'association qui programma les DJs de cette nuit au No Style fut servi et on m'offrit un t-shirt avec lequel, apparemment, je pourrai entrer gratuitement dans toutes les soirées organisées par la dite association : même si leur musique est loin d'être mon style, leur geste me laissa sans voix...génial, absolument génial. Et la barmaid qui me serra la main pendant que je récuperais mon sac, elle aussi fût des plus amicales : elle me fit promettre de revenir avant mon départ. En même temps, il n'a pas fallu me forcer longtemps !

Suite à cette apothéose, j'ai battu le record du monde du retour-chez-soi le plus lent : 3h et 42 minutes !!! En temps normal, il faut 45 minutes mais lorsque vos yeux se ferment il se peut qu'en les rouvrant vous vous retrouviez à la station de départ : c'est ce qu'il m'arriva. Pourtant il est possible de faire pire car la ligne de train se transforme en métro une fois la ville de Tokyo atteinte et j'aurais pu très bien me réveiller à l'autre bout de la mégalopole, à plus de 2h30 de mon chez moi !!

16/7/2006 - Jour 97
Feu d'artifice à Yokohama : j'y suis allé avec Majd, mon nouveau colocataire (voir note précédente) et Taeko. C'est fou le monde que cela ramène !! Et toutes les japonaises sont en kimono ainsi que quelques japonais !! Sinon, cela reste un feu d'artifice...

Allez une photo : rappelez vous, j'ai visité Yokohama au début de mon séjour mais, ce que je ne savais pas à l'époque, c'est que réunis au même endroit se trouvent l'un des plus haut building du Japon et surtout la plus grande roue du monde !!

Bon allez, je vous laisse, il y a une fête d'arrivée pour Majd aujourd'hui au labo !! :)

Un nouvel arrivant

Jeudi dernier, le 13 juillet pour être exact, l'auberge espagnole japonaise a vu arrivé un nouveau protagoniste, un libanais. Il s'appelle Majd, il a 20 ans et restera 2 mois dans ce beau pays. Et ce mec est super classe, il a tout simplement la Yeah! attitude : il est passionné, écoute de la bonne musique, il a une tête géniale, j'aime déjà beaucoup ce type.

On peut noter qu'il a atterri au "bon moment" -ou plutôt décollé- : le lendemain de sa venue, l'aéroport de Beyrouth se faisait bombardé. Et aujourd'hui, au vu de l'actualité, il ne pourra rentrer dans son pays (à moins d'être parachuté ou téléporté).

Le Moyen Orient s'enflamme, la Corée du Nord balance des missiles dans la mer du Japon, Zidane donne des coups de boule (et c'est la seule chose qui nous intéresse vraiment en tant que français), les gens sont véritablement stupides ! Heureusement, ici, les japonais se défoulent dans des salles d'arcade, c'est beaucoup plus sain...

PS : Asano, le colocataire japonais, est absent depuis 2 mois. Les 3 premières semaines, il était de voyage en Angleterre pendant une semaine, il lui a donc fallu 2 semaines pour retrouver son chemin entre l'aéroport de Narita et le dortoir. Une semaine plus tard, alors qu'il venait de réapparaître mystérieusement aux alentours de 1h du mat' dans son lit, il était amené d'urgence à l'hôpital. Pour quelle raison ? Aucune idée, personne ne le sait, cela aurait rapport avec de l'asthme. Depuis il séjourne chez ses parents, mais encore une fois, personne n'est capable de me donner des renseignements exactes. Dans tous les cas, ce gars n'a pas de chance car 2 semaines avant son départ au Royaume Uni, il s'était pris une moto sur le coin de la tronche, cette dernière ayant percuté une voiture qui lui faisait un refus de priorité. Mon coloc n'avait pas été gravement blessé, en 1 semaine il avait totalement récupéré, mais tout de même, il est rare de bouffer de la motobécane au petit-déjeuner...

10 juillet 2006

"La France a perdu, la France a perdu !"

Ce fut l'exclamation de mon propriétaire lorsqu'il débarqua en trombe dans le dortoir ce lundi matin. "Sebastian !! Sebastian !! France this morning, the France soccer this morning !!!".

Il était si joyeux qu'il m'en parla japonais et je pus distinguer une phrase signifiant : "Bon là il est midi, il est temps de se lever !!". Evidemment j'étais encore au pieu, je l'ai vu le match, je me suis levé à 4h du mat' moi monsieur !!!

Je sais pas pourquoi, mais j'ai le sentiment que cet homme là n'aime pas beaucoup les français ! En même temps, je m'en étais déjà douté avant...

Hakone 箱根町

Depuis le début du mois de mai, je n'étais pas allé plus loin que Tokyo et ce fut avec grand plaisir que j'accepta la proposition de Marc de passer un week-end à Hakone 箱根町, une des mecques touristiques du Japon qui se situe pas très loin du mont Fuji. Au programme, onsen 温泉 et bateaux pirates !!

Des photos valent mieux que des paroles, c'est parti !!

Arrivé à Hakone : Marc, son frère Sylvain, Ena -une amie japonaise- et moi-même sommes heureux comme des pinsons après 1h30 de train de nous retrouver dans la nature !!

Notre déjeuner...

De sublimes bateaux pirates, le suprême du kitsch en quelque sorte : à faire absolument, c'est ridicule à souhait !

Non mais oui, c'est vraiment ridicule !!

Heureusement, l'architecture ancestrale des temples japonais garde un charme ineffable...

...et personnellement j'en redemande !

Un bouquet de prières :

Et une porte dans l'eau :

...tout simplement...romantique...même par mauvais temps et puis on peut voir les bateaux pirates passer !

La chambre où nous avons passé la nuit : on s'est pas foutu de notre gueule !! Et c'est dans cet hôtel où j'ai pris mon premier bain japonais : bin j'étais tout nu !

Le jour suivant, nous avons passé la journée dans un parc à onsen, 6 heures à faire trempette dans des sources chaudes et chaque bain avait une particularité : parfumé au saké, au thé, au vin, avec des bulles, sans bulle, qui pue le souffre, surchargé en sel pour flotter comme sur la mer morte etc. Le temps était très nuageux, il faisait une vingtaine de degré, c'était parfait !!

Une dernière photo mais qui n'a rien à voir : sur le retour, nous étions assis en face d'une jeune femme qui portait un sac arborant, apparemment, un mot en français. Si vous voulez comprendre ce mot, pensez au positivisme, au pessimisme, au gigantisme, en bref il s'agit de franponais (merci Locine !!) et c'est du comme-ça-ism(e) !!



Zoobombs

Après mettre illustré lors d'une présentation hors norme le matin du mercredi 5 juillet (voir la note précédente qui suit), il a bien fallu décompresser et quoi de mieux qu'un concert de rock'n'roll !!?? Oui oui, il y a mieux, bien plus relaxant, très humide et très chaud, un bain par exemple. Vous ne pensiez pas à cela ??? Pourtant je ne vois rien d'autre, je ne com prends pas !

5/7/2006 - Jour 86
Toujours même endroit, le O-nest à Shibuya, définitivement une très bonne salle de concert et ce pour voir Zoobombs, faites un tour sur leur site My Space, cela vaut le détour ! Ils ont assuré 2 heures de concert, le chanteur guitariste est sacrément énergique, on s'ennuie pas une seule seconde !!

Bien entendu, je ne suis pas allé voir ce groupe tout seul et il n'est pas nécessaire d'être devin pour connaître le prénom de la personne qui m'a accompagné. C'est cette même personne qui ayant discuté avec les Limited Express (has gone ?) m'avait suggéré que les Zoobombs était du même tonneau. Taeko, oui, c'est bien elle. Et lors de cette soirée elle me prêta 4 CDs et une vidéo de Sheena Ringo et j'aime beaucoup, rien d'extraordinaire, mais rafraîchissant. Autre surprise de poids, j'ai été invité au mois d'août à loger quelques jours du côté de Kyoto chez la meilleure amie de Taeko : je dois être cocu, j'ai trop de bol !! Ah non, c'est vrai, je suis célibataire !!

Parlons informatique

Peut-être que certains d'entre vous se demandent ce que je fous au Japon !? Si mon blog vous laisse penser que j'y suis pour 5 mois de vacances, vous avez tout faux, je passe même la majorité de mon temps devant un écran d'ordinateur à développer un programme informatique. Jusqu'à présent j'ai évité de parler de mon activité à l'institut de technologie de Tokyo car j'estime le sujet comme très peu intéressant pour les néophites. Exemple : "Trop fort, aujourd'hui j'ai écrit un script Ant pour compiler en C++ les librairies QGLViewer et Qt sur toutes les plateformes, c'est trop de la balle !!". Et paf ! je viens de perdre 80% de mes lecteurs !! Et comme chacun sait, plus j'ai de lecteurs, plus on me lira !

Alors quelle est la raison de ce post ?

J'ai repris mes études cette année afin, d'une part, de terminer mon cursus universitaire et, d'autre part, de partir à l'étranger. Il m'a fallu plus d'un an pour me retrouver sur les terres nippones et le parcours administratif fut des plus complexes. Mais l'aide décisive de quelques personnes me permit de réaliser la plus grande part de mon objectif, en espérant ne pas chuter sur la dernière marche et de ce fait ne pas obtenir mon diplôme à la rentrée scolaire !

Mon stage de fin d'études a pour sujet l'interaction et, plus spécifiquement, la navigation dans un monde virtuel. Qu'est-ce qu'un monde virtuel ? Pour ceux ayant déjà joué aux jeux vidéo, tout Doom-like est proche de cette idée : vous vous déplacez dans un monde en 3 dimensions, vous devez pousser des portes, prendre des ascenseurs etc. Mais l'environnement matériel est différent, vous n'êtes plus assis devant un moniteur, vous êtes littéralement plongés dans un monde virtuel car vous êtes debouts devant des écrans géants qui peuvent parfois vous entourer complétement. D'autres dispositifs peuvent par exemple déterminer la position de vos mains dans l'espace, la motion capture pour ne pas la citer. Dans de telles conditions les claviers et souris d'ordinateur deviennent peu pratiques et surtout vous font perdre l'illusion d'être "réellement" dans un autre monde. Je travaille ainsi sur l'élaboration d'outils virtuels qui ont pour vocation de remplacer complétement ou en partie les périphériques incriminés. Je me focalise en ce moment sur un guidon virtuel afin de pouvoir se mouvoir et déplacer des objets.

Voici la gueule de mon volant virtuel :

OK, mais je n'ai toujours pas répondu à la question !!?

Comme dans tout projet, il faut à un moment rendre compte de ce que l'on a fait, faire un rapport ou présenter son travail lors d'une réunion, en bref passer à la casserole. Et, dernièrement, j'ai eu mon épreuve du feu, j'ai fait une présentation en anglais devant 20 japonais en furie, ou presque...

5/7/2006 - Jour 86
1 semaine de travail avec Marc pour améliorer mon support de présentation, pour choisir les bons termes, pour l'agrémenter d'illustrations et de vidéos explicatives. Mais le seul quart d'heure d'entraînement oral 5 minutes avant le début de la réunion finirent de me persuader de mon faible niveau en anglais. Et qui est l'abruti qui m'a poussé à bredouiller des inepties informatiques devant une salle pleine de nippons ? Et bin c'est moi !!

Je suis parfaitement conscient de ma nullité lorsqu'il s'agit de faire un exposé, ainsi j'ai décidé d'affronter ma peur sur son propre terrain.

Ma présentation fut la quatrième et la dernière de la matinée : le maudit portable que l'on me confia pour l'occasion mis 5 bonnes minutes pour sortir du mode veille et bien évidemment toutes les applications que j'avais au préalable démarrées pour gagner du temps s'étaient évanouies. 10 minutes plus tard, je pus -mais casse-toi !- enfin débuter : j'ai parlé 15 minutes tout au plus et il va de soi que ma 1ère vidéo ne s'afficha pas sur le rétro-projecteur, autrement c'était moins drôle ! Quelques réglages effectués adroitement par un japonais à l'aise sur un système d'exploitation parlant sa langue me permirent d'éviter un autre accroc sur ma seconde vidéo. Encore 10 minutes de questions et l'épreuve arriva à son terme. A en juger par un "Good job !" d'un japonais et d'une coréenne, je m'en suis pas trop mal sorti. Marc m'a débriefé en m'énumérant les différents défauts de ma "performance" et conclua sur un "c'était pas trop mal, je m'attendais à pire". Personnellement je me suis trouvé à chier mais j'ai la satisfaction d'avoir dépassé mon appréhension.

Mais le plus instructif fût la réunion en elle-même, je dois avouer que j'ai été profondément surpris du déroulement d'un meeting japonais ! Une présentation japonaise suit dans l'absolu la même logique qu'une présentation européenne, un temps où l'intervenant expose son idée et un temps pour les questions. Mais ici le temps des questions durent au bas mot une demi-heure !! Et personne n'en pose !!!! Ou du moins seuls 2-3 personnes se risquent à prendre la parole. Résultat, il peut se passer 5 minutes dans un silence total, c'en est presque effrayant ! De plus j'ai pu assister à une séance de lynchage d'un élève qui n'avait pas fait son travail mais, sans les traductions de Marc, en aucune mesure je n'aurais pu prendre conscience de la dimension de l'événement : les mots étaient durs et cassants mais le sourire était permanent, presque figé et le ton tout aussi neutre qu'auparavant. Des rires ont mêmes fusés et ce que j'avais pris pour une conclusion de la réunion dans la bonne humeur s'est avéré être un rappel à l'ordre ! Stupéfiant...

L'anniversaire de Gaël

Encore un !! Quelle belle invention que l'anniversaire, prétexte imparable de la sortie à Tokyo un vendredi soir ! Sinon nul doute que je serais resté chez moi assis sur une chaise.

30/6/2006 - Jour 81
Lieu de la fête, Shibuya, dans un restaurant asiatique -l'enseigne le précisait, donc je le précise !-, nous étions une dizaine de français -Gaël est français, je me devais de le préciser !- et les restaurateurs japonais n'eurent besoin d'aucune précision sur notre nationalité pour fermer la porte de notre salle réservée et préserver ainsi l'ouïe de leur aimable clientèle de notre humour si particulier ! Plats onctueux, boissons à volonté -jusqu'à 22h30 précise-, je n'ai pas regretté mon siège à Nagatsuta !!

Allez 2 photos de Gaël et son cache-sexe ! Nul doute que j'en ferai mon prochain maillot de bain pour la piscine de Hautepierre : j'en veux un !!

On peut le porter à toutes occasions, c'est très chic :

Mais ne jamais oublier qu'il s'agit d'un cache-sexe et non d'une cape !


1/7/2006 - Jour 82
Il s'agit de la même nuit, quelques heures de plus, quelques français de moins : Pierre, Benjamin et moi-même ne concevions pas de rentrer à 23h sans se jeter au moins une dernière binouze de derrière les fagots et lorsque mes 2 acolytes me firent part de l'existence d'un bar à 200 yens la boisson, mon sang houbloneux ne fit qu'un tour et la ruée vers l'orge débuta ! Ecrans de télévision retransmettant le match Allemagne - Argentine, la première tournée une fois descendue nous avait décidé à passer la nuit sur la capitale. Ambiance typique d'un bar où un match est retransmis, clameurs et godets sont à la fête.

Et dans cette atmosphère saturée de phéromones, 3 japonaises débarquèrent et se plantèrent non loin de notre table : je ne pu m'empêcher de faire remarquer à un de mes compères qu'une des jeunes filles etait plutôt mignonne et ce, bien entendu, sans arrière pensée (vous avez le droit de ne pas me croire, moi, je me crois...) ! D'un signe de tête il me désigne celle qui était plus à son goût. Et la coupe du monde de la belette avait désormais commençé ! D'une longue passe lobbée, le match débute à toutes enjambées : l'attaquant français se dirige sur une première ouverture mais se fait rapidement déborder par un américain sur la gauche qui déboule et se frotte à la plus petite des 3. Le forcing n'a malheureusement pas fonctionné et l'étatsunien recule devant les défenses du camp nippon. Notre attaquant national profite de l'ouverture et se faufile dans les 9 mètres, il arme son tir et au dernier moment se fait tacler sur l'aile droite sur un retour chevronné du nord-américain : il dribble, tente de jongler et d'atteindre les filets mais l'asiatique ne s'y fait pas prendre et d'un geste technique plus aguerri que sa comparse, renvoie l'hardi GI sur le banc de touche (non ! Le soccer ce n'est pas du football !!). Le champ est désormais libre et les français s'installent dans la surface de réparation...et s'enterrent !! Les passes sans réelle conviction ne parviennent pas à trouver la voie des buts : la 1ère mi-temps s'achève sur une défection des bleus et un repli sur l'extérieur...me laissant seul au passage avec les 3 demoiselles !

Mi-temps : je fais mine de m'interesser au vrai match diffusé, je sirote ma bière, je vais au cabinet, en bref j'utilise toutes les techniques d'anti-drague que je connais -je suis hypra-balaise dans ce domaine !- : l'une d'elle est mignonne d'accord, mais j'aime pas le foot, je préfère les échecs. Résultat, les jeunes filles se lassent et partent regagner leurs pénates, non sans me désigner comme le mec le plus sympa de la soirée : perso j'avais réussi ma soirée !

Seconde mi-temps : Benjamin revient de l'extérieur du dehors pour me rejoindre à l'intérieur du dedans et sollicita ma présence de l'autre côté de la porte qui menait sur l'envers du bar, la rue. Sans comprendre je finis d'une traite mon verre, j'empoigne ma besace, je rallie mes amis et oh surprise, les 3 japonaises ne s'étaient point enfuis, pire elles nous conviaient dans un bar 4 fois plus cher pour disputer la seconde manche !! Déjà 2 d'entre nous murmuraient le repli car les premiers échanges étaient très peu prometteurs mais notre capitaine de soirée nous encouragea à perséverer, elles n'étaient pas revenus sur leurs pas pour rien parbleu !!

Et bien si, pour rien : autour d'un drink à 800 yens dans un décor cosy, la conversation fut aussi plate que les montagnes de Belgique. Et le karaoké qui s'en suivit termina de nous mettre totalement hors-jeu. Une certitude néanmoins, je chante comme une brèle !